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tière en lui inspirant tant d’audace ; mais Dieu s’est servi de ce malheur pour illustrer et la ville et le prêtre et le prince, et pour rehausser encore leur éclat.

II. La ville s’est honorée en ce que, dans un si grand et si soudain péril, dédaignant tous ceux qui exercent l’autorité, tous ceux que revêt l’opulence, tous ceux dont l’influence est grande auprès de l’empereur, elle a cherché son refuge vers l’Église, vers le prêtre de Dieu, et qu’avec une foi sans réserve elle a fait dépendre tout son espoir du ciel. Aussi, quand, après le départ de notre père commun, on venait de tous côtés troubler ceux que retenait la prison, quand on leur disait que la colère de l’empereur, loin de s’apaiser, ne faisait que s’aigrir davantage, qu’il méditait de détruire la cité de fond en comble, quand à tous ces bruits venaient s’en joindre bien d’autres encore, les prisonniers ne se laissaient nullement abattre par ces propos. Nous leur disions que c’étaient là des mensonges, des arti-