Page:Jaurès - Histoire socialiste, V.djvu/557

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mandat d’arrêt où il était ainsi désigné (Archives nationales, AF iii 42 et F7 4 276) était lancé contre lui. Peut-être échappa-t-il aux recherches policières par suite de cette désignation défectueuse ; en tout cas, moins d’un mois après, le 18 prairial (6 juin), il était choisi comme professeur d’histoire à l’école centrale de Versailles (chap. xi, § 4). Le 7 vendémiaire an V (28 septembre 1796), il devenait acquéreur de son ancien presbytère de Mauchamps, bien national, pour la somme de 1350 fr., c’est-à-dire (voir fin du chap. xii)

Salle des anciens.
(D’après un document de la Bibliothèque Nationale.)


le revenu annuel estimé, d’après les prix de 1790, 75 fr., multiplié par 18 ; il en retirait 80 fr. de location en l’an IX (1801). L’acte de vente le porte demeurant à Paris, rue Cassette, n° 823 ; un peu plus tard, il habitait au château de Versailles, où étaient logés l’école centrale et ses professeurs, et il devait y rester jusqu’à la fin de l’école (fructidor an XII-août 1804). Dans l’intervalle, il publia, au début de l’an VIII, sa brochure Sur les moyens d’arracher la République… dont j’ai parlé plus haut, et il participa au plébiscite sur la Constitution de l’an VIII. J’ai eu le regret de constater que, sur le cahier d’acceptation « ouvert au secrétariat de l’administration centrale le 26 frimaire » (17 décembre 1799), il vota pour cette Constitution, alors qu’un