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prairial an III et vendémiaire an IV, le gouvernement devait, pour la troisième fois, en fructidor an V, son salut à l’armée, dont on habituait les chefs à intervenir dans les affaires de l’État. À huit heures du matin, le 18 fructidor

Pichegru en voiture.
(D’après une estampe de la Bibliothèque nationale.)


an V (4 septembre 1797), tout, peut-on dire, était terminé. D’après un journal cité par M. Aulard (Paris pendant la réaction thermidorienne et sous le Directoire, t. IV, p. 334), ce jour-là « les faubourgs Saint-Antoine et Saint-Marceau sont venus en armes offrir leurs bras et leurs secours au Corps législatif et au Directoire. C’est le seul mouvement populaire qui ait eu lieu. Il s’est fait avec ordre ». Or les ouvriers avaient eu, encore le mois précédent, à se plaindre de ces gouvernants qu’ils étaient prêts à protéger contre le parti