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françaises gardèrent le blé et le bétail qu’elles étaient allées chercher pour se ravitailler, ce dont elles avaient grand besoin. En Cerdagne, les choses allaient encore plus mal ; les paysans s’étaient de nouveau soulevés et, dès le 30 pluviôse (18 février), le général Charlet devait reculer. Le 8 thermidor (26 juillet). Puigcerda, occupé par les Français, était pris d’assaut ; le lendemain Beliver capitulait, et Montlouis n’était plus approvisionné que pour une

POINT DE CONVENTION.
(D’après une gravure de Tresca, de la Bibliothèque Nationale.)

dizaine de jours lorsqu’on apprit que la paix avait été signée le 4 thermidor (22 juillet).

Dans les Pyrénées occidentales, il y eut, à la fin de ventôse (mars), quelques combats sans portée. Le général Servan avait été expédié à Bayonne pour engager avec un envoyé espagnol, Yranda, des pourparlers qui, jusqu’à leur échec, ralentirent les opérations militaires. Elles furent reprises en messidor (juin) ; le 24 messidor (12 juillet), les troupes républicaines s’emparaient de Durango, elles entraient, le 26 (14 juillet), dans Vitoria et, le 1er thermidor (19 juillet), dans Bilbao. En Navarre, elles s’apprêtaient à mener vigoureu-