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La dépréciation est déjà forte, et elle s’accentuera bientôt ; mais elle n’inquiétait pas les contemporains autant que nous pourrions l’imaginer, car d’abord l’assignat n’avait jamais été au pair : il avait toujours perdu au moins 7 à 8 % ; la monnaie métallique, devenue assez rare pour des causes multiples, apparaissait presque comme un objet de luxe, et il semblait naturel de payer une prime pour se la procurer.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d4/Jaures-Histoire_Socialiste-II-p1025.jpg/400px-Jaures-Histoire_Socialiste-II-p1025.jpg)
Page du Journal du père Duchesne.
(D’après un document du Musée Carnavalet.)
(D’après un document du Musée Carnavalet.)
Mais tandis que l’assignat ne perdait que 20 % sur la monnaie métallique française, il perdait, à cette date, 50 % sur les valeurs étrangères. Pour se procurer des monnaies ou des billets d’Allemagne, de Hollande, de Suisse, d’Angleterre, ou pour acheter des lettres de change payables à Londres, à