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étrangères[1] avait dit avant lui que s’il importait d’examiner avec soin la question crétoise, il importait aussi de dégager les conceptions générales qui à cette heure doivent régler la politique de la France dans le monde.

Je crois en effet, messieurs, que ce n’est pas sur la solution particulière du problème crétois que vous allez vous prononcer ce soir, mais bien sur toute la direction de notre politique étrangère dans le monde à l’heure actuelle. (Mouvements divers.) Je suis d’accord avec M. le président du conseil sur la position du problème. Il nous a dit qu’il ne s’agissait ni d’imagination, ni de sentimentalité. Nous aussi, quelle que puisse être notre sympathie pour la race hellénique, quelle que puisse être notre espérance dans le rôle qu’elle peut jouer en Orient, nous entendons ne subordonner en rien à des considérations sentimentales les intérêts précis et positifs de la France. (Très bien ! très bien !)

Mais quels sont ces intérêts ? Quels sont les périls qui nous ont été signalés ? Il y en a trois qui ont été précisés par le Gouvernement. M. le ministre des Affaires étrangères et M. le président du conseil nous ont dit que la France et la Chambre devaient avoir

  1. Le ministre des Affaires étrangères était M. Gabriel Hanotaux.