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de l’Europe. C’est pourquoi votre présence ici continue à signifier à toutes les populations de l’empire ottoman qu’il n’y a pour elles d’espérance que dans la force. Vous êtes le vrai parti de la guerre, le seul parti de la guerre, et vous n’aurez ni sauvé ni maintenu la paix. (Applaudissements répétés à l’extrême gauche. — Rumeurs sur divers bancs.)

(« Journal officiel » du mardi 23 février 1897)


Chambre des députés. Séance du 15 mars 1897[1]

Je n’affronterais pas à cette heure la fatigue de la Chambre et la mienne propre, si je ne considérais comme un devoir d’opposer une réponse à M. le président du conseil[2]. M. le président du conseil lui-même a donné à la question un tour nouveau en parlant du rôle qui devait appartenir dans le monde à la France républicaine, et M. le ministre des Affaires

  1. Discussion des interpellations : 1o de M. Goblet sur la suite que le Gouvernement entend donner à la note adressée à la Grèce ; 2o de M. Jules Delafosse sur l’action diplomatique du Gouvernement dans les affaires d’Orient ; 3o de M. Millerand sur la suite que le Gouvernement entend donner à la réponse de la Grèce. La séance était présidée par M. Henri Brisson.
  2. Le président du conseil était M. Jules Méline, ministre de l’agriculture.