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préparés, seulement à cause des relations des officiers et des familles, que le chancelier de Caprivi a demandé que le service militaire et unique pour tous fût fixé à deux ans. Or, en France, vous vous trouvez, depuis la loi de 1889, par l’exagération systématique du jeu des dispenses, en face d’un développement nouveau de favoritisme et d’inégalités. On avait dit : « On sera dispensé si l’on est licencié, si l’on est ouvrier d’art, si l’on est de telle ou telle école, si l’on prépare le doctorat en droit ; » — et aussitôt tous ceux qui n’avaient besoin ni de la licence, ni du doctorat en droit et qui n’avaient jamais été que nominalement des ouvriers d’art, ont élargi la porte des dispenses que vous aviez ouverte (Applaudissements à l’extrême gauche), et une grande partie de la bourgeoisie a échappé en fait à la seule loi d’égalité prétendue qui ait été édictée depuis vingt ans. (Nouveaux applaudissements à l’extrême gauche.) Lorsque, l’autre jour, l’honorable M. Mézières venait signaler l’abaissement du niveau de la licence, je suppose qu’il parlait comme professeur de Sorbonne, mais qu’il parlait davantage encore comme président de la commission de l’armée, constatant qu’on élargissait encore une fois tous les prétextes et toutes les occasions de dispenses pour fausser l’esprit de la loi d’apparente égalité qui avait été votée. (Applaudissements à l’extrême gauche.) Pour toutes ces raisons, vous serez obligés d’aboutir