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plus besoin de gouvernements armés pour maintenir les monopoles des classes accapareuses, quand la diversité des drapeaux égaiera sans la briser l’unité des hommes, qui donc alors, je vous le demande, aura intérêt à empêcher un groupe d’hommes de vivre d’une vie plus étroite, plus familière, plus intime, c’est-à-dire d’une vie nationale, avec le groupe historique auquel le rattachent de séculaires amitiés ? Et comme c’est la classe des salariés, comme c’est, en tout pays, la classe prolétarienne qui pressent le mieux l’ordre nouveau, parce qu’elle souffre le plus de l’ordre présent, comme c’est elle qui dès aujourd’hui prépare le mieux l’accord international des peuples par l’accord international du prolétariat, avec elle et comme elle nous sommes internationalistes pour préparer l’abolition des iniquités sociales, qui sont la cause des guerres, et l’abolition des guerres, qui sont le prétexte des armées.



Mais, en attendant cette réalisation de la paix internationale par l’unité socialiste, il est du devoir de tous les socialistes, dans tous les pays, de protéger chacun leur patrie contre toutes les agressions possibles. (Exclamations au centre. — Très bien ! très bien ! à l’extrême gauche.) — Je m’étonne des marques de satisfaction étonnée qui semblent accueillir ces paroles,