Page:Jaurès - Action socialiste I.djvu/279

Cette page a été validée par deux contributeurs.

même attitude gouvernementale dans la question des conventions.

Il y a, il est vrai, cette réponse ou cette demi-réponse possible, qui ne vaut pas, en tout cas, contre un texte précis : c’est que l’enseignement primaire est constitué comme un service d’État, comme un service national. — Mais il peut l’être sans que la promotion par classe cesse de se mouvoir dans les limites du cadre départemental. Et la preuve, c’est que vous avez d’autres organes départementaux de ce grand service national, quand ce ne serait que les commissions départementales de l’instruction publique.

Donc, il n’y a pas de réponse possible, La loi votée vous a déplu : vous avez soufflé dessus avec l’assentiment du conseil d’État. C’est très simple ! Mais il faut savoir si les instituteurs publics se sentent protégés et garantis dans leurs intérêts et leurs droits par la substitution de décisions administratives contraires aux décisions du Parlement.

Il y a un second point, relatif à l’enseignement secondaire, sur lequel je voudrais dire un seul mot.

Je ne suis nullement opposé, pour ma part, à la substitution des classes personnelles pour les professeurs des lycées aux anciennes catégories de lycées ; j’y suis d’autant moins opposé que j’ai grand plaisir à rappeler qu’en 1885 ou 1886 j’ai collaboré avec