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Et si c’était, en effet, de l’avancement, quelle serait votre situation ? Vous dites que ces professeurs compromettent l’Université, et quelle mesure prenez-vous ? D’après ce que vous dites, vous leur donnez de l’avancement. Qu’est-ce à dire, messieurs, sinon que vous sentez vous-mêmes que le coup dont vous les frappez n’est pas justifié, sinon que vous éprouvez le besoin d’en faire, en quelque sorte, vos excuses à l’Université elle-même ? J’en prends acte.

Vous n’avez rien répondu ni au cas de M. Marty, ni au cas de M. Dubois. Non, rien !

Pour M. Dubois, le professeur de Brive, que nous avez-vous dit ? Vous lui avez fait un grief essentiel d’avoir présidé une réunion publique dans laquelle deux de nos collègues, MM. Guesde et Sembat, avaient prononcé, dites-vous, contre la République, contre le gouvernement et contre les ministres des paroles violentes.

Permettez-moi de vous dire, d’abord, que vous n’avez pas le droit de confondre la République et le ministère. Vous n’avez pas le droit de dire que les coups dirigés contre une certaine politique gouvernementale, contre certain ministère s’adressent à la République elle-même : c’est quelquefois servir la République que d’attaquer certains ministères.

Et puis, M. le ministre de l’Instruction publique, dans le récit de cette réunion de Brive, vous avez omis