Page:Jaurès - Action socialiste I.djvu/206

Cette page a été validée par deux contributeurs.

se produirait pas, vous condamnez le corps enseignant à une langueur mortelle.

Savez-vous bien, messieurs, quel est l’enseignement qui doit ressortir pour vous de cette simple constatation ? C’est que la jurisprudence gouvernementale est devenue de plus en plus restrictive et répressive envers l’Université à mesure qu’elle devenait plus restrictive et plus répressive envers les syndicats ouvriers. Nous disons, nous, qu’il y a là deux forces liées qui préparent l’avenir, qui seront l’avenir : la force du travail et la force du savoir. Nous vous remercions d’avoir établi entre ces deux forces une solidarité évidente, en diminuant d’un même pas les libertés de l’une et les libertés de l’autre.


* * *


Et au point de vue des mandats politiques, vous ne voyez donc pas les conséquences graves que va entraîner l’acceptation par la Chambre du fait accompli en ce qui concerne le professeur d’Albi, M. Marty ? Comment ! vous, souverain, vous législateurs, vous qui avez fait la loi sur les syndicats ouvriers, vous qui appelez tous les ouvriers à être électeurs et éligibles, vous avez tous les jours à défendre la liberté politique des ouvriers investis d’un mandat contre les entreprises arbitraires des compagnies qui renvoient