avec des yeux d’eau verte, qui se penche à la même fenêtre que nous. Je vois qu’elle a des siècles… parce qu’elle s’appuie sur un arbre de vingt ans dont les deux tranches sont en guirlandes. C’est la Mer et l’Amour. Elle s’appuie sur un mai d’une blancheur d’hostie, un mai qui a le corps d’un homme souple, et, membres à membres, vagues à vagues, frissons de peau à frissons de peau, la Mer essaye d’envahir l’Amour, et l’Amour essaye de résister à la Mer. (Peut être n’est-ce aussi qu’une mère et son fils, un rejeton très naturel.) Je vois encore des nuages qui bondissent en escadrons de croupes rondes. Je vois… encore que je ne vois plus rien. J’ai voulu me pencher et j’ai failli perdre l’équilibre. Rentrons.
Vous avez eu le vertige pour de bon, cette fois.
Oui, j’ai craint de me reconnaître dans cette femme éternellement perfide : la Mer montante !