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ALBERT DURER.

comment il est venu ici, comment il y a vécu et comment il a élevé sa famille, et ainsi de suite jusqu’à sa mort bienheureuse. Que la grâce de Dieu soit avec mon père et avec nous ! Amen.

« L’an 1524, mon père, Albert Durer, l’aîné de la famille, vint au monde dans le royaume de Hongrie, non loin d’une petite ville nommée Jula, huit mille au-dessous de Warden, dans un village médiocre nommé Eytas. Les parents de mon père étaient primitivement nourrisseurs de bœufs ; aussi ils élevaient des chevaux ; mais mon grand-père, le père de mon père, nommé Antoine Durer, avait appris à Warden le métier d’orfèvre ; à Warden aussi il avait épousé une jeune fille nommée Élisabeth, dont il avait eu d’abord ma bonne tante Catherine, et ensuite trois fils, mes deux oncles et mon vénérable père, Albert Durer, qui fut orfèvre comme son père, et comme lui homme de beaucoup de mérite et de sobriété. Mon