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ET SON ÉGLISE.

coup de jeunes femmes qui priaient, beaucoup de femmes âgées qui se tenaient assises et qui lisaient dans leurs Heures ; je vis deux ou trois jeunes gens qui priaient avec ferveur, et je leur portais envie. Sans nul doute c’était un spectacle attendrissant que celui-là, pour moi surtout qui n’y étais pas habitué. Cette vaste église, ces hommes qui osent prier encore, ces jeunes enfants qui savent prier déjà, le costume élégant et grave de ces femmes qui sont restées chrétiennes dans ce monde parisien, si indifférent à toute croyance, c’était là un spectacle fait pour attendrir. Ajoutez que nous avions passée à travers une époque hypocrite, à travers une révolution indifférente : être à la messe ce jour-là, c’était un acte d’opposition ! Sous ce rapport, la révolution de juillet a servi sans le savoir les croyances catholiques en France. Quand la messe était une obligation officielle, que de vils intrigants se sont agenouillés à la messe ! que de honteuses grimaces ! que d’ambitions