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Je le livre ces souvenirs, ô mon amie.
Je les enferme dans cette chaste élégie,
où, comme si j’étais un grand poète antique,
je veux faire descendre et résonner la brise
qui, les cheveux épars, s’éplore par les arbres.
Tu reliras ces vers, un jour, sur mon tombeau.
Qu’il soit d’un bloc de pierre grise, et non de marbre.
C’est dans la pauvreté que je veux mon repos.
Seule viens l’enchanter, ô triste tourterelle,
amante des ifs noirs de la Terre Eternelle.