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ÉLÉGIE QUATRIÈME


Quand tu m’as demandé de faire une élégie
sur ce domaine abandonné où le grand vent
fait bruire au ciel gris les bouleaux blancs et tristes,
j’ai revu, dans la verte ombre des fourrés humides,
une robe ennuyée avec de longs rubans.

Du parc gazonné, au froid soleil mort d’Octobre,
une Diane cassée montait comme un jet d’eau.
Les faux-pistachiers, les noisetiers rouges,