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dence et, guidés par cette noble conviction d’être utiles à tous, se mettent bravement et patiemment à fouiller l'ordre matière avec la bonne foi d’un Parent Duchatelet. — Nous osons, une fois par hasard, pousser nos investigations dans le Montfaucon littéraire où grouillent pêle-mêle tant d'œuvres monstrueuses et sanguinaires: puissions-nous au moins réunir ici, une fois pour toutes, des documents suffisants à l'incessante curiosité des lettrés ».

Ces lignes étaient écrites en 1878. À cette époque, il fallait que l’auteur en veine d'écrire un livre sur le Marquis de Sade et que l'éditeur assumant la tâche ingrate de le publier fussent tous deux cuirassés du triple airain dont parle le poète.

Ce qui le prouve, c’est la lettre à l'éditeur, publiée en tête de l’opuscule cité plus haut et les lignes terminant la biographie du Marquis. « Nous n'avons abordé la biographie de Sade qu'avec la constante préoccupation d'arriver à son œuvre. L'homme a été sacrifié, nous n'avons guère mieux parlé de lui que ne l'eût fait un dictionnaire biographique : nous ne pouvions cependant embrasser l'œuvre d'un écrivain sans cotoyer son existence, et dans celle terrible confection d'une préface, écrasé entre la couverture et le texte même d'un ouvrage, on à toujours à craindre la voix anxieuse de l'éditeur qui vous crie le : Ne quid nimis de Térence, alors même que, le plus souvent, les documents se pressent sous la plume. Devenons donc, si vous le voulez bien, le froid nomenclateur des ouvrages du citoyen Comte de Sade ».

Nous n'aurons pas les mêmes scrupules que M, Octave