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RÉPONSE À UNE ÉPITRE DU POÈTE DU BELLAY.


Que mériter on ne puisse l’honneur
Qu’avez escrit, je n’en suis ignorante,
Et si ne suis pour cela moins contente,
Que ce n’est moy à qui appartient l’heur.

Je connois bien le prix et la valeur
De ma louange, et cela ne me tente
D’en croire plus que ce qui se présente,
Et n’en sera de gloire enflé mon cueur.

Mais qu’un Bellay ait daigné de l’escrire,
Honte je n’ai à vous et chascun dire
Que ie me tiens plus contente du tiers,

Plus satisfaite et encor glorieuse,
Sans mériter me trouver si heureuse
Qu’on puisse voir mou nom en vos papiers.

De leurs grands faits les rares[1] anciens

  1. Illustres.