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Pendant ce seizième siècle si plein de noms et et d’éénemens, où la langue fut réformée par Clément Marot et Rabelais, comme la reli{jion par Luther et Cahin, les femmes les plus brillantes et les plus lettrées se trouvent parmi Télite de la cour de François Ier, qui figurait Apollon entouré des Neuf-Sœurs, suivant la comparaison usitée chez les poètes ses valets ae chambre. La poésie alors se fait rarement bourgeoise, excepté avec Louise Labé, la belle Cordière de Lyon, et plus tard avec Catherine Desroches ; la poésie était reine, dans ce temps où Marguerite, fille de l’empereur d’Allemagne, pour se consoler de ses infortimes matrimoniales, au milieu d’une effroyable tempête qui faillit engloutir son vaisseau, rima son épitaphe en distique français.

Louise de Savoie, mère du roi, écrivait tour à tour des contes naïvement licencieux et le journal de sa vie à la manière de l’Estoile et de Dangeau ; sa fille, Marguerite de Valois, la femme la plus remarquable de son siècle, écrivait aussi des con-