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LA CÉRÉBRALITÉ DES MOUVEMENTS

manque d’élégance de l’image, que leurs doigts marchent selon le même principe que leurs pieds. Ils jouent deux, quatre, six notes et puis des successions nombreuses de notes avec une régularité parfaite, et par conséquent d’une façon anticérébrale, antiesthétique, antimusicale.

L’état primordial de la conscience, si l’on peut s’exprimer ainsi, c’est l’état élastique.

Toutes les transformations inhérentes aux attitudes et aux mouvements sont explicables par un état élastique permanent d’où surgissent nos sensations, nos pensées. C’est dans le chapitre consacré aux sensations de surfaces que nous espérons faire apparaître plus nettement cette vérité de la vie du mouvement artistique.