Page:Jaëll - L’intelligence et le rythme dans les mouvements artistiques, 1904.pdf/169

Cette page a été validée par deux contributeurs.
163
LE TOUCHER CONTRAIRE

contraste de l’orientation, et à ce plan horizontal s’ajoutent deux sommets opposés, les deux pouces, qui eux aussi se tendent en sens opposé, mais sans pouvoir se rencontrer ; ils restent sans appui, mais sont néanmoins attirés, l’un vers l’espace en-dessous, l’autre vers l’espace au-dessus.

Les deux mains subissent, en effet, comme ces phénomènes le font supposer, des attractions différentes par rapport à la hauteur et la profondeur de l’espace.

Les écartements en hauteur et en profondeur et l’attraction différentielle subie par les deux mains.

Pour expérimenter cette tendance rythmique opposée qui se manifeste dans le caractère de l’écartement et du rapprochement vertical des deux mains, nous procédons de la façon suivante :

Les avant-bras sont écartés horizontalement du corps à la même hauteur que le coude, afin que par un élan en sens contraire il soit aussi aisé d’écarter une main vers le bas, que l’autre vers le haut. On maintient, d’une part, dans chaque main, la phalangette de l’index posée sur celle du pouce formant, par cette superposition, un angle aigu par lequel les deux doigts se prêtent réciproquement appui ; on superpose, d’autre part, les deux faces dorsales des pouces en les maintenant croisées. Ce croisement peut se faire de deux façons différentes : dans la position complémentaire juste ; dans ce cas, c’est la fade dorsale du pouce droit qui est superposée à celle du pouce gauche : dans la position complé-