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TOUCHER SPHÉRIQUE ET TOUCHER CONTRAIRE

trer, il y a donc réellement non pas une, mais quatre manifestations différentes de la main complémentaire, parce que la transformation fonctionnelle est en corrélation non seulement avec la transformation des attitudes, mais avec celle de l’orientation communiquée à ces attitudes.

Donc, si nos organes nous paraissent d’une complexité de structure extrême, la structure des rythmes, infiniment divisibles, répandus dans l’espace, rayonne avec une complexité infiniment supérieure à travers cette structure même. Par rapport à cette action de pénétration, le moindre changement d’orientation d’un de nos organes change en quelque sorte toutes les aptitudes fonctionnelles de cet organe, car, à notre insu, les lois de la pesanteur nous dominent de façon à former l’action complémentaire invisible de toutes nos actions. Comme nous chercherons à le démontrer plus tard, notre organisme lui-même est influencé par le caractère de son orientation qui est susceptible de modifier nos sensations et nos mouvements sous les formes les plus subtiles.


Le toucher complémentaire et les courants rythmiques des pressions.

Cette fusion absolue des pressions constatée dans la fonction complémentaire juste des deux mains n’entraîne pas, comme on pourrait le supposer, une égalité des pressions, mais au contraire une évolution rythmique de vitesse différentielle absolument équivalente.

Ainsi, c’est lorsque les deux mains étant séparées par une planchette horizontale, les doigts droits