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— Eh ! s’écria Kasper, ouvrons-leur. Il faut voir ce qu’ils feront

Candi échangea un coup d’œil avec Crabb.

Tous deux se comprirent. Le couteau à la main, ils se placèrent devant la porte.

— Personne né doit entrer là. C’est l’ordre dou capitaine.

— En ce moment, le capitaine c’est moi, riposta rudement Kasper, puisqu’il m’a confié le commandement de ce détachement, et, par le diable ! je veux que les dogues puissent suivre la piste jusqu’au bout.

— Oui, oui ! hurlèrent les assistants.

Candi salua poliment :

— Zé comprends votre désir, zé lé comprends. Ma, lé capitaine il m’a donné des ordres, et zé né puis aller à l’encontre.

Soudain, il se prit à rire :

— Ma, z’ai oune idée qui peut tout concilier.

— Voyons l’idée ?

— Lé capitaine a dit : Crabb et Candi entréront seuls. Nous entrerons seuls avec les bêtes. Vous ne voudriez pas que le señor de Avarca nous punissé pour n’avoir pas obéi à ses commandements. D’autant plous que, s’il nous pounissait… Eh ! eh ! Il vous corrizérait bien oun poco aussi, puisqué la chose serait arrivée par votre faute.

Tel était l’ascendant d’Olivio sur ces êtres brutaux que plusieurs reculèrent.

Kasper lui-même céda.

— Eh bien ! entrez avec les chiens, tonnerre, et que cela finisse.

— Réténez-les oune minoute. Zé n’ai pas besoin qu’ils cassent tout dans l’appartement dou signor.

Perialta crispa ses mains sur le collier des molosses.

Bueno, continua Candi ; passé, amico Crabb. Nous rangeons quelques objets fraziles, et dans oune instante, nous entre-bâillons pour que les chiens entrent.

Sur ces mots, avec une prestesse telle que personne n’eut le temps de glisser un regard dans le réduit