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LE MAÎTRE DU DRAPEAU BLEU

VI

L’USINE DE KIAO-TCHÉOU



Oui, Messieurs, oui, l’essor de notre colonie du Chan-Toung, la prépondérance des intérêts allemands dans l’Est-Chinois, sont aujourd’hui assurés. Et cela, je me hâte de le dire, nous le devons, non seulement au généreux entrain de nos capitalistes, mais encore, mais surtout, au concours dévoué de la population chinoise de la province, et en particulier à celui du mandarin, ici présent, Moû-Peï, seigneur de ce territoire ; Messieurs, je propose un Ochs d’honneur à son intention.

L’assemblée, électrisée par ces paroles, fit retentir les échos du hall d’un formidable Ochs !

La Haute-Naissance Fousse von Lap, gouverneur pour l’Empire germanique de la province du Chan-Toung, saluait ainsi le treizième anniversaire de la fondation des usines sino-teutonnes de Fas-Yen, établies au fond d’une vallée, que dominaient de toutes parts les sommets du massif montagneux qui a donné son nom à la province.

Von Lap, grand, gros, la face bouffie émergeant ainsi qu’une calvitie de la broussaille de sa barbe blonde, se tenait majestueux sur une estrade, domi-