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LE MAÎTRE DU DRAPEAU BLEU

dre de temps en courses répétées du bastidou à un hôtel, et réciproquement.

Bref, Mona et la petite duchesse acceptèrent l’hospitalité du docteur Rodel.

La servante, en recevant de son maître l’ordre de préparer les chambres des visiteuses, manifesta presque autant de satisfaction que le médecin lui-même.

Vraiment, du salon à l’office, le bastidou Loursinade se montrait fort hospitalier :

On ne résiste pas à tant d’amabilité.

Les voyageuses se retirèrent donc dans leurs chambres, tandis que le docteur prenait le chemin de la ville.

Une heure après, il était de retour.

Un déjeuner délicat réunit les habitants du bastidou autour de la table. Et les nerfs des jeunes femmes, soumis depuis de longs mois à de rudes épreuves, se détendant sans doute dans cette demeure paisible, elles somnolèrent, paresseuses et alanguies jusqu’au moment du dîner.

Ce second repas ne le céda en rien au premier. Il fut exquis.

Le dessert paraissait, quand un exprès apporta un câblogramme, en provenance du Bengale (Inde anglaise).

Ce message disait ceci :

« Calcutta…
« Docteur Rodel,

« Bien reçu avis… Priez correspondantes être près de vous demain, dix heures. Ferai voir ce que l’on espère… Satisfaction.

Signé : « Le Maître. »

— Qu’est-ce que cela signifie ? se récrièrent les jeunes femmes.

— Je le comprends, Mesdames, parce que je suis au courant.

— Alors, veuillez nous y mettre.

— Volontiers.

Et souriant, le docteur expliqua :

— Je suis en communication par sans-fil avec une série de postes établis dans le Tyrol, avec les Karpa-