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Deux heures, trois heures sonnent à une église de village que, par hasard, les Allemands n’ont pas ruinée.
Et comme le dernier coup s’envole dans la nuit, tout s’embrase vers Saint-Gergues. Une haie de flammes relie un instant la terre et le ciel, puis arrive sur nous, dans un coup de vent furieux, un grondement de tonnerre.
Au matin, à l’hôpital temporaire où l’on me pansait, j’appris que les Allemands avaient accumulé des munitions dans les carrières de Saint-Gergues.
La folle avait vengé ses fillettes et elle-même.