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II.
Combien de fois j’ai désiré
Sur le mirage de ton onde
Pencher de mon cœur ulcéré
L’âtre où la vie surabonde ;
Et blottir sur tes sables fins
Mon jeune front plein de nocturnes,
Et tirer des sols taciturnes
À son contact, des chants divins !
Ô pâle lac de Tibériade !
Œil immense, sur l’horizon
Ouvrant ta prunelle blafarde
Pleine de résignation !
À peine quelques blanches voiles
Sillonnent ton large azuré
Au balancement modéré,
Comme de lointaines étoiles…