les Turcs, gagnés par l'or du prince légitime, refusèrent nettement et définitivement d'installer à Bucarest l'aventurier magyar. Celui-ci obtint cependant des Turcs une grande expédition, qui fit de Tœkœli, pour quelques jours, le prince de Transylvanie. Brâncoveanu avait dû collaborer à la campagne contre les Impériaux, et son « allié » l'en dédommagea en pillant cette Valachie dont il avait même l'air de ne plus vouloir sortir. On disait encore du côté des Français, au mois de mai 1690 : « Si le dessein de la Transylvanie devenoit impossible, je pourrois offrir les memes sommes pour establir le comte Tekely dans la Moldavie et la Valachie » ; il s'agissait donc de reformer l'ancienne Dacie au profit de cet étranger ! Pour détruire le prince valaque, on recourait à tous les moyens : on encourageait les boïars mécontents à se plaindre à Constantinople ; on nourrissait les ambitions et les ressentiments du jeune Constantin, fils de cet ancien protégé qui avait été Duca. Lorsque Brâncoveanu, pressé par les circonstances, était contraint de faire quelque geste
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