siècle, sans en remarquer l'architecture intéressante ; il traverse des déserts fertiles, des villages composés de misérables huttes, qui ne sont pas cependant plus humbles que celles « des villages de la Beauce et de la Sologne », mais qui contiennent en abondance tout ce qui pourrait nourrir une ville ; il y goûte pour la première fois ce « pain » de maïs « bouilli » qui est la mamaliga, la « polenta » roumaine ; il contemple une joyeuse danse de noces et admire l'élégant costume des paysannes. Puis, après le passage de la frontière qui sépare, à Focsani, la Valachie de la Moldavie, bien que fatigué des hommages dus à un personnage de son rang, membre de la suite du maître, il s'indigne contre l'ispravnic (gouverneur) barbu, qui s'avise de le recevoir et de le nourrir trop négligemment. A Vasluiu il voit une petite villageoise de dix-huit ans qui lui semble descendue d'un tableau, avec son métier sur les genoux : « nos duchesses », dit-il, « ne brodent pas avec une plus jolie main, avec un plus beau bras et avec une aisance plus
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