Page:Ibsen - Solness le Constructeur, trad. Prozor, 1909.djvu/52

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
42
SOLNESS

RAGNAR, avec hésitation, s’approchant de Solness.

Ils tiennent tant à ce que cela ne dure pas trop longtemps.

SOLNESS, sans changer de ton.

Oui, oui, c’est toujours la même chanson.

BROVIK, levant la tête.

Il leur tarde tant d’être établis, disent-ils.

SOLNESS

C’est bien, c’est bien, on connaît cela. Après cela, ils se contentent de n’importe quoi, d’une… d’un simple pied-à-terre. Il ne s’agit plus d’un vrai foyer. Ah ! non, merci ! Qu’ils s’adressent à un autre. Dites-leur cela quand ils reviendront.

BROVIK, levant ses lunettes et jetant à Solness un regard interrogateur.

À un autre ? Comment ? vous laisseriez échapper cette commande ?

SOLNESS, avec impatience.

Oui, oui, oui, le diable m’emporte !