Moins encore, vous attendiez-vous à le voir venir à vous en ami.
En ami ? Vous ajoutez la raillerie au malheur et au déshonneur que vous avez porté dans cette maison ? Après avoir tué mon enfant, vous osez encore…
Pardonnez-moi, Madame Inger Gyldenlöve. Il est impossible de nous entendre, car vous ne voulez pas tenir compte de ce que j’ai perdu moi-même dans ce malheur.
J’étais absolument sincère. J’étais las des plaisirs. Je venais de passer la trentaine et j’avais hâte de trouver une bonne et pieuse épouse. Enfin l’honneur de devenir votre gendre…
Prenez garde, Monsieur le Conseiller. Ce qui est arrive à mon enfant, je l’ai caché de mon mieux. Mais ne croyez pas que je l’aie oublié. Un jour viendra peut-être…
Vous me menacez, Madame Inger. Je vous avait tendu une main amie, vous la refusez. Je dois donc penser que nous sommes des ennemis.