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Vous n’ignorez peut-être pas que j’ai passé trois années à l’Université de Paris ? Et je désire avec ardeur retourner en France, surtout si je puis y revenir brillamment, comme ambassadeur d’un Roi.

Eh bien ! laissez-moi prendre Madame Inger.

Rappelez-vous qu’à votre dernier voyage à la Cour de Copenhague, je vous ai cédé la place auprès de plus d’une belle dame.

jens bjelke

Oh ! cela n’était pas bien généreux de votre part, puisque vous pouviez les avoir toutes.

Du reste, puisque j’ai fait fausse route, je préfère autant vous céder à mon tour la place ; mais jurez-moi que si le jeune comte Sture se trouve à Ostraat, vous me le procurerez mort ou vif.

nils lykke

Vous l’aurez vivant. Dans tous les cas, je ne compte pas le tuer.

Maintenant, retournez vers vos cavaliers. Occupez la route avec vos hommes.

Dès que je verrai quelque chose de louche, je vous préviendrai.

jens bjelke

Bien, mais comment sortir d’ici maintenant.

nils lykke

Le valet qui nous accompagnait tout à l’heure, vous aidera. Mais retirez-vous doucement, sans bruit.