teaux offraient la paix. Sur leur parole Knut Alfson se rendit à leur bord pour traiter.
Trois heures plus tard nous portions son corps au château.
Il était mort ! Ce n’était plus qu’un cadavre.
Le plus grand cœur de la Norvège avait été brisé par les stipendiés de Kummedike !
Il me semble encore voir la scène qui suivit le meurtre. La foule entrant dans la salle des chevaliers, deux par deux les hommes s’avançant.
Il était là, étendu sur la civière, pâle comme un nuage du printemps, le front fendu d’un coup de hache.
J’ose dire que les plus nobles seigneurs de la noblesse de Norvège étaient réunis-là cette nuit.
Madame Magrete se penchait sur le visage de son mari mort, et tous, tous nous jurâmes de risquer notre vie et nos biens pour venger ce dernier forfait avec tous les autres crimes.
Inger Gyldenlöve ! qui donc, alors, fendit la foule de ces hommes ? Faut-il vous rappeler cette jeune fille, presque une enfant, l’œil en feu, les larmes dans la voix, et le serment qu’elle fit ? Faut-il que je vous répète vos propres paroles ?
J’ai juré comme vous autres, ni plus, ni moins.