Croyez-moi, Olaf Skakiavl, je forme les vœux les plus sincères pour nos compatriotes ! Mais je m’appartiens si peu. J’ai certains secrets à dissimuler si je ne veux être mortellement atteinte. Ah ! si je n’avais rien à redouter pour ces choses mystérieuses, vous verriez si j’ai oublié mon serment solennellement fait sur le cercueil de Knut Assón.
Merci de vos paroles. Il me serait si douloureux… d’avoir à vous mal juger.
Mais dans vos projets sur le chevalier, il me semble que vous jouez un jeu dangereux. Si, par imprudence, votre fille… On prétend qu’aucune femme ne peut résister à ce démon ténébreux.
Ma fille… Vous pensez que ? Non, soyez sans crainte. Je connais Eline. Toutes ces fameuses victoires de Nils Lykke qu’elle a entendu raconter n’ont fait qu’éveiller sa méfiance contre lui. Vous avez du reste vu de vos propres yeux.
Sans doute. Mais il ne faut pas trop compter sur les femmes. Soyez prudente.