« Le jeune comte Sture vient de mourir au moment où doit commencer la révolte…, mais tout peut s’arranger encore… » Quoi donc ? (étonné, il continue la lecture). « Il faut que vous l’appreniez, M. Olaf Skaktavl, le jeune homme qui vous portera cette lettre, est un fils de… » Par le Christ ! c’est écrit !
Il serait le fils de… Ah ! si c’était vrai !
« Je l’ai nourri, depuis l’âge d’un an. Jusqu’à ce jour, je me suis toujours refusé à le rendre, croyant avoir en lui un otage qui nous assurerait de la fidélité d’Inger envers nous et nos amis. Jusqu’à présent, il nous a peu servi. Vous vous étonnerez peut-être que je ne vous aie pas donné cette nouvelle, dernièrement, quand vous étiez chez moi ; j’avoue franchement que je craignais que vous n’eussiez le même dessein que moi sur ce jeune homme.
« Maintenant au contraire, que vous êtes chez Madame Inger, et que, probablement, vous avez eu l’occasion de voir combien peu disposée elle est à s’occuper de nos affaires, vous jugerez avec moi qu’il est prudent de lui rendre au plus vite ce qui est à elle. Peut-être, alors, la joie, la sécurité et la reconnaissance… enfin, ceci est notre dernier espoir. »
Ah ! quelle lettre ! cela vaut de l’or.
Je vois que je vous ai apporté des nouvelles intéressantes, importantes, oui, oui, on dit que Peder Kanzler s’occupe !