Ces fleurs ? n’est-ce pas le gant, la provocation, qu’au nom du sexe féminin tout entier vous avez jeté au méchant Nils Lykke ?
Pourquoi ne pas relever ce gant ?
Ce que je compte en faire ?
Quand de nouveau je me trouverai avec les belles dames en Danemarck, quand la harpe aura fini ses chants et que le silence régnera dans la salle des fêtes…
Je sortirai ces fleurs et je raconterai la légende d’une jeune femme qui demeure seule dans un sombre hall, loin, loin dans la Norwège…
Mais je crains de retenir trop longtemps la noble fille de la maîtresse de céans.
Nous ne nous verrons plus ; car, avant l’aube, je serai parti ; j’ai donc l’honneur de vous offrir mes adieux.
Je vous offre aussi les miens, seigneur chevalier.
Vous voici de nouveau pensive, Eline Gyldenlöve !
Est-ce encore le sort de votre Patrie qui vous émeut ?