Seigneur Chevalier, si c’est de ce dessein que vous voulez m’entretenir…
Je voulais en parler dans l’unique but d’excuser ma conduite, je vous le jure. Si ma réputation — ce que malheureusement j’ai lieu de croire — est parvenue ici avant moi-même, vous me connaissez assez pour ne pas vous étonner de ma hardiesse.
J’ai rencontré bien des femmes, Eline Gyldenlöve ! Je n’en ai jamais trouvé d’inflexibles ; avec une telle expérience, on devient facilement audacieux, on va droit au but, sans se servir de détours…
C’est possible ! il faudrait encore savoir ce qu’étaient ces femmes. Vous vous trompez du reste en croyant que c’est votre lettre à ma mère qui vous a valu ma haine ; j’avais d’autres et plus anciennes raisons.
De plus anciennes raisons ? Qu’entendez-vous par là ?
Comme vous le supposez, votre réputation est parvenue avant vous, non seulement à Ostraat, mais dans tout le pays.