Scène XV
MADAME BERNICK (relisant de nouveau la dépêche). — Ces messieurs ne veulent pas prendre en considération que la vie de dix-huit hommes est en jeu.
HILMAR. — Oh… C’est l’affaire des marins d’affronter les éléments. Il doit y avoir quelque chose d’excitant à ne voir qu’une planche entre soi et l’abîme.
MADAME BERNICK. — Je voudrais voir l’armateur qui oserait se conduire ainsi. (Apercevant Olaf) Dieu soit loué ! Il ne lui est rien arrivé !
Scène XVI
OLAF (une ligne à la main, rentre dans le jardin, et il crie). — Oncle Hilmar, j’ai vu le vaisseau.
MADAME BERNICK. — Tu as encore été sur les quais ?
OLAF. — Non, je suis seulement allé dans un bateau. Figure-toi, mon oncle, qu’il vient de débarquer toute une troupe de saltimbanques avec des chevaux, des bêtes féroces… et beaucoup de passagers !
MADAME RUMMEL. — Alors nous allons avoir des saltimbanques ?
RORLUND. — Nous ! Je ne le pense pas.