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L’UNION DES JEUNES

M. Lundestad avait raison ! Je vous félicite, mademoiselle ! je vous félicite, monsieur l’avocat !

fieldbo. — C’est monsieur le docteur, qu’il faut dire ; car c’est moi qui suis l’heureux fiancé.

madame rundholmen. — Alors je ne comprends plus du tout.

bratsberg. — Et moi je commence à comprendre !

stensgard. — Veuillez m’excuser ; des affaires pressantes…

hejre. — Vous nous privez déjà de votre aimable compagnie ? Oh !

bratsberg (bas à Lundestad). — Lundestad, comment donc l’aviez-vous appelé ?… chevalier d’industrie et l’autre mot ?

lundestad. — Aventurier !

stensgard. — Au revoir !

bratsberg. — Encore un mot, monsieur l’avocat : un mot que j’ai depuis longtemps sur les lèvres.

stensgard (gagnant la porte). — Veuillez m’excuser, je suis pressé.

bratsberg (il le suit). — Aventurier !

stensgard. — Au revoir ! Au revoir.

(Il sort).

bratsberg. — Nous avons purifié l’air, mes amis !

bastian. — Eh, monsieur le chambellan ne m’accuse pas de ce qui est arrivé chez nous ?

bratsberg. — Chacun doit balayer devant sa propre porte.