lundestad. — J’ai eu égard à votre situation, monsieur le chambellan.
bratsberg. — A ma situation ?
lundestad. — Notre parti doit conserver sa bonne réputation aux yeux du peuple, nous représentons la vieille honnêteté norvégienne. Si j’avais combattu Stensgard, vous savez qu’il a la lettre de change…
bratsberg. — Il ne l’a plus.
lundestad. — Comment ?
bratsberg. — La voici.
lundestad. — Il vous l’a renvoyée ?
bratsberg. — Oui, c’est un homme d’honneur ; je dois lui rendre ce témoignage.
lundestad (pensif). — Ce Stensgard a de la chance
Scène IV
stensgard (il reste à la porte). — Puis-je entrer ?
bratsberg (il va au-devant de lui). — Certainement.
stensgard. — Et vous me permettez de vous présenter mes souhaits de bonne fête ?
bratsberg. — Très volontiers.
stensgard. — Hé bien acceptez-les. Ils viennent d’un cœur ardent et sincère ! Mais passez l’éponge sur toutes les sottises que j’ai écrites.
bratsberg. — Je m’en tiens aux faits, monsieur Stensgard. A partir d’aujourd’hui, si vous le voulez bien, considérez-vous ici comme chez vous.