stensgard (il lui glisse sa lettre). — Lisez ceci quand vous serez seule.
madame rundholmen. — Ah ! je savais bien !
Scène XIV
ringdal. — Hé bien, d’après ce que j’apprends, vous êtes sorti vainqueur de la bataille électorale, monsieur l’avocat.
stensgard. — Mais oui, monsieur l’administrateur, en dépit des efforts de votre noble maître.
ringdal. — Il use comme un autre de ses droits d’électeur.
stensgard. — Malheureusement pour lui, il n’aura plus beaucoup d’occasions d’en user.
ringdal. — Que voulez vous dire ?
stensgard. — Je veux dire que l’on vient de faire certaines expertises…
ringdal. — Certaines expertises ! Sur quoi ?
stensgard. — Ne faites donc pas l’homme qui ne comprend pas. Ne sentez-vous donc pas qu’il y a un orage dans l’air ? Et une banqueroute dans les grands prix ?
ringdal. — J’en ai entendu parler de différents côtés.
stensgard. — Est-ce que le chambellan et son fils ne sont pas compromis dans cette affaire ?
ringdal. — Pardon ! Mais… êtes-vous fou ?