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L’UNION DES JEUNES


ACTE TROISIÈME

Une antichambre élégante avec une entrée dans le fond. A gauche, une porte qui donne sur le bureau du chambellan. Un peu plus loin, une autre porte qui donne sur le salon et une autre porte qui donne sur le cabinet de l’administrateur des forges. Devant ce cabinet une fenêtre.

Scène PREMIÈRE

BRATSBERG, THORA

bratsberg. — Voilà les suites de cette comédie : des larmes, du chagrin.

thora. — Ah § si nous n’avions jamais connu cet affreux Stensgard !

bratsberg. — Dis plutôt cet affreux Fieldbo.

thora. — Fieldbo ?

bratsberg. — Oui, Fieldbo. N’est-ce pas lui qui m’a trompé ?

thora. — Non, cher père, c’est moi.

bratsberg. — Toi ? Tous les deux alors ? Tous les deux derrière mon dos ! C’est du propre !

thora. — O père, si tu savais !

bratsberg. — Je sais, je sais, j’en sais beaucoup trop.