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THÉATRE

plusieurs voix. — Vive Lundestad ! vive le vieux Lundestad ! vivat ! vivat !

(La foule se disperse.)

Scène II

MONSEN, ASLAKSEN, BASTIAN, STENSGARD, UN GARÇON

monsen. — Il a réellement oublié de mourir !

aslaksen. — Il a encore discouru sur nos affaires locales ; ah ! ah !

monsen. — C’est le discours qu’il fait tous les ans. Venez par ici.

stensgard. — Non, non ! par ici, monsieur Monsen. Nous allons perdre votre fille de vue.

monsen. — Oh ! Ragna saura bien nous retrouver.

bastian. — Ce n’est pas nécessaire ; l’étudiant Helle est avec elle.

stensgard. — Helle ?

monsen. — Oui, Helle. (Il le pousse amicalement du coude.) Mais je suis avec vous, moi ! Allons, venez ! Nous serons beaucoup mieux ici pour causer.

(Il prend place à la table de gauche.)

ringdal. — Mille pardons, monsieur Monsen, la table est réservée.

stensgard. — Réservée ? Pour qui ?

ringdal. — Pour le chambellan et sa famille.

stensgard. — Allons donc, ils ne sont pas ici.