RUMMEL. — Oh ! si c’était un de ces cercueils flottants, comme en ont les grandes compagnies.
BERNICK. — Oh ! Je sens que mes cheveux deviennent blancs, en ce moment.
Scène XVII
MADAME BERNICK (un châle sur la tête arrive par la porte du jardin). — Richard, Richard, sais-tu ?
BERNICK. — Oui, je sais… mais toi, toi qui ne vois et ne sais rien, qui jamais ne l’a surveillé comme une bonne mère !…
MADAME BERNICK. — Écoutez-le !
BERNICK. — Oui, pourquoi ne l’as-tu pas surveillé ? Il est perdu pour nous maintenant, rends-le moi donc, si tu le peux !
MADAME BERNICK. — Certes, je le peux.
BERNICK. — Retrouvé ? Revenu ?
TOUS. — Oh !
HILMAR. — Je l’avais prévu.
MARTHA. — Eh bien, il est retrouvé, Richard !
LONA. — Maintenant tu auras aussi à mériter ton bonheur.
BERNICK. — Revenu… Est-ce vrai ? Où est-il ?
MADAME BERNICK. — Je ne te le dirai pas avant que tu ne lui aies pardonné.
BERNICK. — Lui pardonner !… Mais comment as-tu appris ?…
MADAME BERNICK. — Penses-tu qu’une mère ne sait