laisse point que d’être salutaire et significative. Pourquoi ne m’écoutes-tu pas ?
BERNICK. — Je t’écoute, je t’écoute. Dis-moi, penses-tu que la mer soit vraiment bien orageuse ?
RUMMEL. — Ah ! tu as peur pour le Palmier ? Tu sais bien qu’il est largement assuré !
BERNICK. — Oui, assuré, mais…
RUMMEL. — Et en fort bon état, c’est le plus important.
BERNICK. — Hum !… Si le navire coule, tout ne finit pas en même temps que ces existences humaines sacrifiées. Le navire, la cargaison se perdent, sans doute ; mais les papiers peuvent être…
RUMMEL. — Que diable, les papiers n’ont pas grande importance.
BERNICK. — Non, à coup sûr… Je voulais dire seulement… Ecoute… Voilà qu’ils chantent encore !
RUMMEL. — C’est à bord du Palmier que l’on chante
Scène III
WIEGELAND. — Oui, le Palmier va lever l’ancre. Bonsoir, monsieur le consul.
BERNICK. — Vous, un homme qui connaissez si bien la mer, vous tenez toujours à ce que…
WIEGELAND. — J’ai une ferme confiance en la Providence, monsieur le consul. En outre, je suis allé à bord et j’ai distribué quelques pieuses brochures dont j’espère une action bienfaisante.