HILMAR. — Oui, je sais, tu as reçu le fouet aujourd’hui.
OLAF (il regarde d’un air de menace la chambre de son père). — Il ne me battera plus. Sais-tu aussi que l’oncle Jean part demain avec les Américains ?
HILMAR. — Qu’est-ce que cela te fait ? File en haut un peu vite.
OLAF. — J’irai peut-être aussi chasser les buffles, oncle Johann.
HILMAR. — Tu es fou, petit ! Ce n’est pas un lièvre comme toi…
OLAF. — C’est bon, attends. Tu verras demain !
HILMAR. — Petit imbécile.
(Il va dans le jardin. Olaf sort précipitamment et ferme la porte. Entre Krapp qui arrive par la droite.)
Scène XVII
KRAPP (à la porte du consul qu’il entrouvre). — Excusez-moi si je reviens, monsieur le consul ; mais il se prépare une tempête horrible. (Il attend un instant ; pas de réponse), l’Indian Girl doit-elle appareiller tout de même ?
BERNICK (après une pause, de sa chambre). — L’Indian Girl doit appareiller tout de même.