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THÉATRE

BERNICK. — Pourquoi cela ?

WIEGELAND. — Elle part aussi demain matin.

BERNICK. — En effet, les armateurs nous ont beaucoup pressé, et puis…

WIEGELAND. — Eh bien, si cette vieille carcasse là se hasarde, surtout avec un pareil équipage, il serait honteux pour nous d’empêcher…

BERNICK. — Bien, bien ! Vous avez, sans doute, les pièces nécessaires ?

WIEGELAND. — Les voici.

BERNICK. — Voulez-vous avoir la bonté d’attendre ici un instant avec M. Krapp ?

KRAPP. — S’il vous plaît. Tout est déjà prêt.

WIEGELAND. — Parfait. Et pour ce qui est du succès, nous nous en remettons au Très-Haut. (Il entre avec Krapp dans la première chambre à gauche.)


Scène XI

RORLUND, BERNICK

RORLUND (Il arrive par le jardin.) — Ah ! vous êtes chez vous à cette heure-ci, monsieur le consul ?

BERNICK (pensif). — Comme vous voyez.

RORLUND. — Je désirais surtout voir Mme Bernick. J’ai pensé que quelques paroles de consolation lui feraient du bien.

BERNICK. — C’est possible ; mais je causerais aussi volontiers un instant avec vous.

RORLUND. — J’en suis charmé, monsieur le consul ;