point. — Mais il y a une chose au sujet de laquelle j’ai voulu plusieurs fois vous interroger.
madame alving. — Et c’est ?
le pasteur. — Faut-il, oui ou non, faire assurer l’asile ?
madame alving. — Naturellement, oui.
le pasteur. — Attendez un peu. Considérons la chose de près.
madame alving. — Chez moi tout est assuré : bâtiments, récolte, bétail et mobilier.
le pasteur. — C’est tout simple. Il s’agit de votre propre bien, et j’en fais autant moi-même… bien entendu. Mais ici, voyez-vous, c’est une tout autre affaire. L’asile doit en quelque sorte recevoir une consécration pour un but d’ordre supérieur.
madame alving. — Oui, mais cela n’empêche pas…
le pasteur. — Pour mon propre compte, je ne verrais aucun inconvénient à nous garantir contre toutes les éventualités.
madame alving. — Evidemment, c’est clair.
le pasteur. — Mais, dites-moi, dans quelles dispositions est la contrée ? Que pensent les habitants ? Vous savez cela mieux que moi.
madame alving. — Hm, les dispositions…
le pasteur. — Y a-t-il ici un nombre important d’opinions autorisées — véritablement autorisées