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CATILINA
AURELIA

Non, par la droite, vers les Champs Elysées.

CATILINA, en tressaillant.

Comme cette vision lumineuse me remplit de terreur !
C’est elle-même !
Aurélia… Comment ! parle-moi, tu vis ?

AURELIA, à genoux, près de son mari.

Oui, je vis pour calmer tes douleurs,
Je vis pour appuyer ma poitrine contre la tienne,
Et pour mourir avec toi.

CATILINA

Tu vis !

AURELIA

Je m’évanouis un instant
Mais mon œil fatigué te suivait, j’ai tout entendu,
Mon amour d’épouse me donnait de nouvelles forces.
Ma poitrine appuyée sur la tienne, nous descendrons tous deux
Au tombeau.

CATILINA

Oh ! oui, je le veux
Mais inutile est ton espoir si doux,